lunedì 26 ottobre 2020

Le Bienheureux Jean Ruysbroeck (1293-1381)


Voici la Prière « Seigneur, est-ce Toi qui me dévores ou moi qui Te dévore ? » du Bienheureux Jean Ruysbroeck (1293-1381) ou Jan van Ruusbroec (Ruysbroek), Prêtre puis Chanoine Régulier de Saint-Augustin et Auteur Belge de plusieurs ouvrages mystiques par lesquels il cherche à faire partager son intense vie contemplative.

La Prière du Bienheureux Jean Ruysbroeck « Seigneur, est-ce Toi qui me dévores ou moi qui Te dévore ? » :

« Seigneur, Tu es ma nourriture et mon breuvage, plus je mange et plus j'ai faim, plus je bois et plus j'ai soif, plus je possède et plus je désire. Tu es plus doux à mon palais que le rayon de miel, au-dessus de toute douceur mesurable. Toujours demeurent en moi la faim et le désir, car je ne puis T'épuiser. Est-ce Toi qui me dévores ou moi qui Te dévore ? Je ne sais, car au fond de mon âme, je ressens l'un et l'autre. Tu exiges de moi que je sois un avec Toi, et cela me donne grande peine car je ne veux pas abandonner mes pratiques pour m'endormir dans Tes bras. Je ne puis que Te remercier, Te louer et Te rendre honneur, car c'est pour moi la vie éternelle. Dieu très bon, par Ton immense miséricorde, je Te supplie de m'accorder la grâce de T'aimer de tout mon cœur, au-dessus de tous les hommes, de toutes les choses. Accorde-moi d'estimer toutes les sortes de vie, de respecter tous les hommes, de ne juger et de ne mépriser personne. Aide-moi à savoir me tenir à l'écoute, à ne plus chercher à plaire à qui que ce soit en dehors de Toi, Seigneur, et à n'avoir peur de déplaire à personne, sinon à Toi. Qu'en tout je veuille seulement poursuivre Ta gloire et Ta volonté. Amen. »

Bienheureux Jean Ruysbroeck (1293-1381)

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Ruysbroeck “l’Admirable” composait ses traités dans la forêt sur des tablettes de cire : “Je n’ai jamais rien écrit q u’en présence de la Saine Trinité”, disait-il. “Si vous étiez dans l’extase la plus haute où un homme puisse être élevé et que votre frère ait la fièvre, laissez là votre extase et allez chauffer un peu de bouillon. Vous ne feriez que quitter Dieu pour Dieu, et le Dieu que vous quittez est moins sûr que le Dieu où vous allez. Car l’extase peut avoir des illusions, mais la charité n’en a jamais”.

Le visage apaisé et joyeux, distrait, s’affaissant parfois durant la célébration de l’Eucharistie sous l’abondance de la grâce divine, il prenait pourtant sa part des travaux manuels, brouettant le fumier par exemple, mais ne distinguant pas toujours les légumes des mauvaises herbes… Il lui arrivait de passer toute la nuit dans un entretien avec ses frères, mais d’autres fois, ne se sentant pas inspiré il avouait avec une charmante simplicité : “Aujourd’hui, mes enfants, je n’ai rien à vous dire”.  Il n’a jamais été canonisé ; il est resté bienheureux…

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