Près de 200 millions de chrétiens
seraient victimes d’intimidations, de discriminations, de violences.
Depuis longtemps circulaient des rapports
alarmants, ceux du département d’État américain qui, chaque année, recensent
les atteintes à la liberté de croyance, ceux des défenseurs des droits de
l’homme comme Amnesty International, du Vatican et du Conseil œcuménique des Églises (à majorité protestantes) : tous concluaient à la dégradation de de la
situation des chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes) dans le monde,
en raison notamment de la montée des radicalismes religieux – islamiste au
Proche-Orient ou en Afrique, hindouiste en Inde – et de la permanence des
régimes d’athéisme militant en Corée du Nord, en Chine, au Vietnam, à Cuba.
Souvent exploitée pour des raisons identitaires
et communautaires, la révélation de « discriminations antichrétiennes » a mis
longtemps à émouvoir la communauté internationale. On lui opposait, fort
légitimement, que les chrétiens n’ont pas le monopole de la souffrance
religieuse. Que d’autres communautés, comme les bouddhistes tibétains ou les
musulmans modérés dans bien des régimes arabes, sont aussi quotidiennement
persécutées. Et que le christianisme – des croisades à l’Inquisition, des
conversions forcées dans les Amériques aux pogroms anti-juifs d’Europe de
l’Est – a été la religion la plus persécutrice de l’histoire.
Livre conseillé :
Le livre noir de la condition des chrétiens dans le monde
Ouvrage collectif sous la direction de Jean-Michel di Falco, Timothy Radcliffe et Andrea Ricardi, coordonné par Samuel Lieven.
Editions XO (Bernard Fixot)
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