Chacun sait que Martin
Luther (1483-1546), le réformateur protestant, était un moine fervent, mais angoissé
et obsédé par la figure du démon. Cependant, il racontait des histoires qui n’étaient
pas dénuées d’humour. Jugez-en plutôt par vous-même !
Un gentilhomme ayant
été interrogé par sa femme sur la vivacité de l’attachement qu’il avait pour
elle, lui répondit : « Je t’aime autant qu’une bonne décharge de
ventre ». Elle fut courroucée de cette réponse ; mais le lendemain il
la fit monter à cheval et il l’y retint toute la journée sans qu’elle pût
satisfaire ses besoins ; alors elle lui dit : « O mon mari, je
sais maintenant à quel point tu m’aimes ; je te conjure de t’en tenir là
dans l’attachement que tu me portes ».
On dit qu’il est arrivé ceci
dans la basse Allemagne : “Un mari avait été séparé de sa femme, le jour
de ses noces, et des religieuses les gardaient. Allant se coucher, il trouva (par
erreur ?) une religieuse au lit et il prit son plaisir avec elle. Le lendemain
cela se sut, mais la religieuse dit, pour s’excuser (de n’avoir rien dit), qu’elle
n’avait pas enfreint la loi du silence, car il lui était défendu de parler
après complies ».
Un moine, étant aux latrines,
récitait son office, et le diable vint et lui dit : « lorsqu’un moine
est aux latrines, il ne doit pas prier. Mais le moine lui répartit : « Ce
qui monte en haut est pour Dieu et se qui tombe en bas est pour toi… ».
Les propos de table de
Martin Luther (trad. G. Brunet), Garnier Frères, Paris 1844, pp. 55-56; 58, 59.
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