sabato 19 aprile 2014
giovedì 10 aprile 2014
Ton désir, voilà ta prière
Tout mon désir est devant toi, ô mon
Maître (Ps. 37,10). Non pas devant les hommes, incapables de voir le
cœur, mais devant toi est tout mon désir. Que ton désir soit devant
Dieu, et ton Père qui voit dans le secret t'exaucera (Mt. 6,6). Ton
désir, voilà ta prière, et si ton désir est continuel, ta prière l'est
aussi. Ce n'est donc pas en vain que l'Apôtre a dit : Priez sans cesse (1
Thess. 5,17).
Mais aurons-nous toujours les genoux fléchis, le corps prosterné, les mains levées, parce que saint Paul nous dit : Priez sans cesse ? Si c'est là ce que nous appelons prière, je ne pense pas que nous puissions le faire sans interruption. Il y aune autre prière, intérieure et ininterrompue : le désir. Quoi que tu fasses, si tu désires le repos du ciel, tu ne cesses de prier.C'est pourquoi, si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer. Ton désir continuel sera comme un appel ininterrompu. Et si tu cesses d'aimer, tu tomberas dans le mutisme. Qui sont-ils, les muets ? Ceux dont il est dit : A cause des progrès croissants de l'iniquité, la charité d'un grand nombre se refroidira(Mt. 24,12). Le mutisme du cœur, c'est le refroidissement de la charité ; le cri du cœur, c'est la flamme de la charité. Si ta charité demeure toujours, tu cries sans arrêt ; si tu cries sans arrêt, tu désires sans cesse ; si tu désires, tu te souviens du céleste repos,et il importe que tu comprennes devant qui s'élève le soupir de ton cœur.
Considère maintenant quelle sorte de désir nous devons ex-poser devant le regard de Dieu. Serait-ce de voir mourir notre ennemi, désir qui paraît juste aux yeux des hommes ? Effectivement, nous demandons parfois ce qu'il ne faudrait pas demander... Que ceux qui demandent la mort de leur ennemi, écoutent le Seigneur qui leur dit : Priez pour vos ennemis (Mt. 5,44 et Lc 6,27). Qu'ils ne prient donc pas pour que leurs ennemis meurent, mais bien pour qu'ils se corrigent ; et leurs ennemis seront morts, puisque, corrigés, ils ne seront plus ennemis.
Tout mon désir est devant toi. Si le désir est devant le Seigneur, le gémissement n'y est-il pas aussi ? Il le faut bien puisque le gémissement n'est que l'expression du désir. Aussi le psalmiste poursuit : Et mon gémissement ne t'est point caché.Il n'est point caché pour Dieu, mais il l'est pour la foule des hommes. C'est ainsi que l'on entend parfois un humble serviteur de Dieu s'écrier : Mon gémissement ne t'est point caché, alors même que ce serviteur de Dieu se montre plein de gaieté. Le désir serait-il pour cela mort en son cœur ? Le désir y est, et le gémissement aussi. Même s'il ne parvient pas aux oreilles des hommes, il ne s'éloigne jamais de l'oreille de Dieu.
Mais aurons-nous toujours les genoux fléchis, le corps prosterné, les mains levées, parce que saint Paul nous dit : Priez sans cesse ? Si c'est là ce que nous appelons prière, je ne pense pas que nous puissions le faire sans interruption. Il y aune autre prière, intérieure et ininterrompue : le désir. Quoi que tu fasses, si tu désires le repos du ciel, tu ne cesses de prier.C'est pourquoi, si tu ne veux pas cesser de prier, ne cesse pas de désirer. Ton désir continuel sera comme un appel ininterrompu. Et si tu cesses d'aimer, tu tomberas dans le mutisme. Qui sont-ils, les muets ? Ceux dont il est dit : A cause des progrès croissants de l'iniquité, la charité d'un grand nombre se refroidira(Mt. 24,12). Le mutisme du cœur, c'est le refroidissement de la charité ; le cri du cœur, c'est la flamme de la charité. Si ta charité demeure toujours, tu cries sans arrêt ; si tu cries sans arrêt, tu désires sans cesse ; si tu désires, tu te souviens du céleste repos,et il importe que tu comprennes devant qui s'élève le soupir de ton cœur.
Considère maintenant quelle sorte de désir nous devons ex-poser devant le regard de Dieu. Serait-ce de voir mourir notre ennemi, désir qui paraît juste aux yeux des hommes ? Effectivement, nous demandons parfois ce qu'il ne faudrait pas demander... Que ceux qui demandent la mort de leur ennemi, écoutent le Seigneur qui leur dit : Priez pour vos ennemis (Mt. 5,44 et Lc 6,27). Qu'ils ne prient donc pas pour que leurs ennemis meurent, mais bien pour qu'ils se corrigent ; et leurs ennemis seront morts, puisque, corrigés, ils ne seront plus ennemis.
Tout mon désir est devant toi. Si le désir est devant le Seigneur, le gémissement n'y est-il pas aussi ? Il le faut bien puisque le gémissement n'est que l'expression du désir. Aussi le psalmiste poursuit : Et mon gémissement ne t'est point caché.Il n'est point caché pour Dieu, mais il l'est pour la foule des hommes. C'est ainsi que l'on entend parfois un humble serviteur de Dieu s'écrier : Mon gémissement ne t'est point caché, alors même que ce serviteur de Dieu se montre plein de gaieté. Le désir serait-il pour cela mort en son cœur ? Le désir y est, et le gémissement aussi. Même s'il ne parvient pas aux oreilles des hommes, il ne s'éloigne jamais de l'oreille de Dieu.
St Augustin
Commentaire du psaume 37
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